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Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres

French speaking Libre Software Users' Association

Promouvoir les logiciels libres ainsi que l'utilisation de standards ouverts.

Réponse à l'appel à commentaires Recommandations ADAE article 47 Loi 11 février 2005

Le groupe de travail Interop répond à l'appel à commentaires Recommandations ADAE article 47 Loi 11 février 2005.

Le GdT Interop répond à l'appel à commentaires de l'ADAE sur les Recommandations ADAE article 47 Loi 11 février 2005 en se basant sur le Référentiel accessibilité des services Internet de l’administration française - version 2004.

Transmis avant le lundi 27 juin à l'adresse suivante : pascal.souhard arobase pm.gouv.fr

Objet : appel à commentaires Recommandations ADAE article 47 Loi 11 février 2005.

Bonjour,

Avant de répondre à vos questions, notre groupe de travail tient tout d'abord à vous féliciter pour la qualité du travail de l'ADAE en matière d'accessibilité. De plus, nous partageons la manière dont l'agence définit l'accessibilité, à la fois comme une volonté de non-exclusion des personnes et à la fois comme la qualité globale d'un système informatique de donner l'accès à tout type d'information sous forme numérique quels que soient le moyen d'accès, les contenus et le mode de consultation.

Comme vous le savez en informatique, il n'y a pas d'accessibilité sans interopérabilité. L'inverse n'est pas forcément vrai, mais les notions d'accessibilité et d'interopérabilité sont tellement liées qu'il est difficile de concevoir l'interopérabilité sans l'accessibilité. Ainsi notre groupe de travail a également développé des compétences dans ce domaine. Voilà pourquoi notre groupe de travail peut légitimement répondre à votre appel à commentaires.

1. Par rapport à vos expériences et aux actions déjà menées, quelles sont selon vous la nature et la priorité des adaptations qui vous semblent pertinentes pour améliorer l'accessibilité des services de communication publics en ligne ?

  1. Mettre en place/augmenter des équipes/compétences au niveau de l'État et des collectivités capables d'émettre des appels d'offres conformes aux recommandations d'accessibilité numériques de l'ADAE.
  2. Mettre en place/augmenter des équipes/compétences au niveau de l'État et des collectivités capables de valider, selon les recommandations d'accessibilité numériques de l'ADAE, les développements, services et produits fournis dans le cadre des marchés remportés.
  3. Mettre en place/augmenter des équipes/compétences au niveau de l'État et des collectivités capables d'assurer la maintenance des services de communication publique en ligne des services de l'État.

2. Quelles sont selon vous les modalités de formation qu'il convient de mettre en oeuvre pour des personnels intervenant sur les services de communication publique en ligne ? Quelles sont les formations existantes que vous connaissez ? Sur quels critères considérez-vous qu'il faille évaluer ces formations ?

  • Modalités de formation

    Il nous semble nécessaire de familiariser et faire travailler les personnels intervenants à au moins un autre système d'exploitation et un autre navigateur web que ceux qu'ils utilisent dans leur travail quotidien. De cette manière ces personnels pourront concevoir ce qu'est concrètement la diversité des moyens d'accès.

    Il nous semble nécessaire de familiariser et faire travailler les personnels intervenants avec un navigateur en mode texte comme Lynx. De cette manière les personnels pourront concevoir les difficultés rencontrées par les personnes utilisant ce type de matériels.

    Des démonstrations de différents matériels utilisés par des handicapés pour naviguer sur l'internet nous semblent aussi être importantes.

  • Formations

    Le GdT Interop peut recommander les formations suivantes (par ordre alphabétique) :

    1. Alsacréations
    2. BrailleNet
    3. Temesis

    Le GdT Interop apprécie particulièrement Alsacréations et Temesis qui ont une très bonne connaissance de XML, XHTML et des autres normes assez techniques du W3C.

    Il y a sûrement d'autres formations à recommander, il y en a également sûrement à éviter.

3. Quelles sont les actions concrètes que vous envisagez de mener à court et moyen terme pour améliorer les conditions de mise en accessibilité de ces services de communication publique en ligne ?

Continuer de sensibiliser le plus possible d'entreprises et de développeurs web pour qu'ils sachent que la problématique de l'accessibilité existe et qu'elle est importante.

Continuer de fournir les références de toutes les documentations et de toutes les bonnes pratiques, de manière à ce que les développeurs web puissent produire des sites web et des services de qualité le plus facilement possible, comme par exemple OpenWeb et Opquast.

Continuer de mettre en avant tous les outils et programmes susceptibles de créer des ressources et des services numériques interopérables et accessibles. En agissant ainsi à la base, c'est à dire au niveau des outils que les développeurs utilisent, on peut favoriser l'apparition de développeurs produisant des contenus accessibles sans avoir à les former trop lourdement. C'est un axe de travail qu'il ne faut pas sous-estimer. Si toutes les technologies étaient accessibles à la base et par défaut il n'y aurait pas le problème des entreprises et des développeurs qui produisent des sites non-accessibles parce qu'ils ne sont pas formés à l'accessibilité.

Continuer de contacter, site par site, tous les sites posant des problèmes d'accessibilité et d'interopérabilité.

Continuer de maintenir des statistiques de sites web conformes aux recommandations du W3C : avec par exemple les catégories :

4. Quelles sont les évolutions que vous proposeriez d'apporter au référentiel accessibilité des sites internet et quelles sont vos suggestions pour sa mise en oeuvre ?

Tout d'abord vous devriez expliquer qu'il y a plusieurs formats de pages HTML, relativement semblables mais tout de même différents. Vous devriez ainsi recommander les formats de pages XHTML 1.0 Strict et XHTML 1.1 plutôt que le format HTML 4.01. En effet le format HTML 4.01 est du SGML et les formats XHTML 1.0 Strict et XHTML 1.1 sont du XML. Le choix du XML par rapport au SGML est justifié plus loin.

p. 22, point 8.3 : L'attribut charset spécifique à l'Europe de l'ouest est maintenant ISO-8859-15 (autrement appelé jeux de caractères Latin9). Le jeux de caractères Latin9 corrige et remplace le jeux de caractères Latin1 (ISO-8859-1) qui contenait des erreurs. Le jeu de caractères ISO-8859-15 est supporté par tous les navigateurs web sans aucun problème. Le format UTF-8 doit également impérativement être mentionné et recommandé de préférence par rapport à tout autre format, y compris le format ISO-8859-15. Le format UTF-8 est en effet le format de codage que tous les sites web utiliseront à terme car il permet de couvrir le codage de toutes les lettres et symboles de tous les langages. L'utilisation du format UTF-8 facilitera donc à la fois la maintenance et l'accessibilité des sites web.

Annexes

Images

p. 46 : Il ne faut pas uniquement recommander le format PNG. Certes le PNG est un format d'image qui cumule les qualités mais ce n'est pas le format d'image universel. En effet le format JPEG est souvent à préférer pour les photos de personnes ou de paysages en raison de la compression (à perte) qu'il propose. Dans le cas de photos de personnes ou de paysages une compression à perte n'est souvent pas gênante et permet de proposer des pages web plus légères. Par contre une perte de qualité au niveau de logos, pictogrammes et schémas n'est jamais souhaitable.

Vous devriez donc préciser :

  1. Utilisation : logos, pictogrammes, schémas
    Format graphique à utiliser : PNG

  2. Utilisation : photos de personnes ou de paysages
    Format graphique à utiliser : JPEG

XML plutôt que SGML

Dans le référentiel vous présentez le format SGML, standard de l'ISO (ISO 8879). Nous vous conseillons de supprimer toutes références au SGML.

SGML (normalisé en 1986) est maintenant un format mort et XML (finalisé en 1998) est son successeur. Le XML est du SGML simplifié. SGML n'est pas adapté aux besoins actuels du web et ne permet pas, par exemple, d'être manipulé avec du XSL ce qui est très pratique pour, entres autres, générer dynamiquement certains contenus ou en réutiliser d'autres.

C'est complexifier inutilement le message de l'accessibilité que de parler de SGML. SGML a le gros défaut par rapport à XML d'être beaucoup plus difficile à traiter et donc il est beaucoup plus difficile de mettre en place des traitements automatisés sur du SGML que sur du XML. Enfin, tous les outils actuels et à venir savent traiter le XML, mais pas le SGML.

Caractères spéciaux HTML

Cette partie n'apporte rien et n'est de toute façon pas assez précise pour être vraiment utile, autant la supprimer.

Exemple de code accessible
  1. Vous devriez donner l'ensemble du code d'une page web plutôt que juste une partie.

  2. Vous devriez donner une page web réalisée en XHTML 1.0 Strict plutôt que de présenter un exemple mélangeant majuscules et minuscules.

5. Les mesures d'accompagnement doivent s'inscrire dans un processus constant d'amélioration de l'accessibilité. Compte tenu de l'évolution continue de l'environnement des services de communication en ligne quelle est selon vous la procédure d'évaluation la plus adaptée permettant au fur et à mesure de cette évolution de noter le niveau de maturité du système ? quel en est l'impact financier (% par rapport au coût de maintenance du service concerné) ?

L'ADAE devrait mettre au point un système automatique de validation des sites web de l'État. Cette validation automatique se chargerait de tester la validité XHTML et CSS des pages web. En effet, un site réalisé en XHTML et CSS, raisonnablement sémantique et valide selon les validateurs du W3C est un gage de qualité qui offre une accessibilité minimum.

L'ADAE pourrait s'inspirer du service automatique de validation de Lol Zimmerli en l'étendant un peu de manière à ce que la validation se fasse sur un ensemble de 10 pages web représentatives du site et non plus sur uniquement la première page. Une bonne pratique d'accessibilité voulant que les adresses des pages web ne changent pas dans le temps, ce processus est très réaliste.

Ce système a l'avantage de représenter un coût minime et de pouvoir offrir des résultats sous forme de pourcentages avec des comparaisons des résultats dans le temps (améliorations ou régression) instantanées.

Ce processus automatique n'est bien sur pas suffisant mais nous paraît essentiel.

Chaque site web devrait avoir sur toutes ses pages un lien vers une page présentant la politique d'accessibilité du site. Cette page présentant la politique d'accessibilité du site devrait comporter un moyen de pouvoir remonter les problèmes d'utilisation rencontrées. Le contenu de ces messages devraient être automatiquement transmis à la fois aux webmestres du site en question ainsi qu'aux personnels compétents en la matière de l'ADAE. Toutes les réclamations des usagers pourraient alors être centralisées, pour être ensuite triées et analysées.

Ce système devrait mettre un certain temps pour être mis en place sur tous les sites web de l'État mais ne devrait pas coûter trop cher.

Enfin on peut envisager des audits de l'ensemble des sites web de l'État suivant une périodicité à définir.

N'hésitez pas à nous contacter.